La France monte en température : les Français mangent de plus en plus épicé

Selon les chiffres de Nielsen IQ, les sauces piquantes connaissent un vrai boom en France. Entre 2023 et 2025, la consommation de sauce samouraï a progressé de +8 %, celle de la sauce algérienne de +16 %, tandis que la sauce sriracha affiche une envolée spectaculaire de +29 %.

Un changement notable dans un pays historiquement peu porté sur le piment, comparé à de nombreuses cuisines du monde. Aujourd’hui, le palais des Français s’habitue progressivement aux saveurs relevées, notamment sous l’influence croissante des restaurants asiatiques, sud-américains et africains dans les centres urbains.

Une culture du piquant qui se diffuse

Ce virage gustatif n’est pas qu’une mode. Il reflète une évolution profonde des habitudes alimentaires. L’émission Hot Ones, dans laquelle des invités célèbres répondent à des questions en dégustant des sauces toujours plus fortes, a popularisé l’univers du piment et de l’échelle de Scoville — qui mesure l’intensité de la brûlure, de 0 à plus de 2 millions.

Résultat : les consommateurs s’intéressent aux degrés de piquant, comparent, testent… et en redemandent.

L'émission Hot Ones qui a popularisé l’univers du piment :

Des producteurs français entrent dans la danse

Face à cet engouement, des producteurs locaux se positionnent. Exemple : la Maison Martin, qui ne commandait que 60 kilos de piment en 2019… contre 40 tonnes aujourd’hui. Des sauces 100 % françaises, élaborées avec soin, qui rivalisent désormais avec les références internationales.

Ce dynamisme alimente un marché en plein essor, avec des gammes de sauces artisanales, bio ou fermentées, adaptées à tous les palais — du curieux débutant au mordu de sensations fortes.

Petit rappel : ne buvez pas d’eau si votre bouche prend feu. Le piment contient de la capsaïcine, une molécule liposoluble, donc soluble dans les corps gras. Mieux vaut se tourner vers du lait, du yaourt ou du fromage pour apaiser la sensation de brûlure.