Affaire Bétharram : Bayrou se défend, dénonce une cabale et assume ses gestes

François Bayrou n’a pas tremblé. Devant les députés, il a répété :

« Je n’ai jamais varié dans ma version »,

affirmant avoir découvert les violences à Notre-Dame-de-Bétharram

"par la presse, comme tout le monde".

Il rejette toute inaction lorsqu’il était ministre de l’Éducation dans les années 1990. L’ancien maire de Pau nie également avoir voulu étouffer l’affaire :

« Je n’ai jamais couvert qui que ce soit. »

Attaques frontales contre la presse et les témoins

Le ton est monté lorsqu’il a été interrogé sur les témoignages de l’époque. Bayrou a violemment critiqué Mediapart, qu’il accuse de

« mensonge et manipulation »,

et qualifié une ancienne professeure de

« fabulateur ».

« C’est une tentative de me faire tomber »,

lâche-t-il, visiblement agacé par le ton de certains députés, notamment Paul Vannier (LFI), avec qui l’échange a été particulièrement tendu.

Une gifle assumée qui choque

Interrogé sur un fait distinct, une gifle donnée à un élève en 2002, Bayrou ne recule pas. Il répond sans détour :

« Oui, je l’ai giflé. C’était un geste éducatif. »

Une déclaration qui a suscité une vive réaction de la commission, plusieurs élus exprimant leur indignation.

Une proposition pour l’avenir

En conclusion, François Bayrou a tenté de reprendre la main avec une annonce : la création d’une autorité indépendante sur les violences faites aux enfants, couvrant écoles, associations et familles.

Mais malgré cette proposition, les doutes persistent. Les contradictions relevées par les députés, et les révélations à venir, pourraient encore fragiliser la position du chef du gouvernement.