Viol de sa belle-fille de 10 ans : un homme condamné à seize ans de réclusion en appel
Jugé en appel à Rennes pour des viols répétés sur sa belle-fille de 10 ans en 2022, un quadragénaire a vu sa peine portée à seize ans de réclusion criminelle. Son ADN et des éléments accablants ont conduit à cette condamnation.
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Un homme d’une quarantaine d’années a été condamné ce vendredi 28 février à seize ans de réclusion criminelle par la cour d’assises d’appel de Rennes. Il était accusé d’avoir violé sa belle-fille, âgée de 10 ans au moment des faits, durant plusieurs mois en 2022 à Nantes. Jugé une première fois en mars 2024 devant la cour criminelle de Loire-Atlantique, il avait alors écopé de douze ans de prison. À l’issue du procès en appel, la peine a été alourdie à seize ans de réclusion criminelle.
Un signalement décisif
L’affaire a éclaté le 1ᵉʳ novembre 2022, lorsque la cousine de la victime, âgée de 13 ans, s’est rendue au commissariat de Nantes avec sa mère pour dénoncer les faits. Elle expliquait avoir été témoin d’une agression sur sa cousine, survenue plus tôt dans la matinée. Selon son témoignage, alors qu’elle dormait dans la même chambre que la fillette, elle a été réveillée par des bruits en provenance de la couchette supérieure du lit superposé. Elle affirme avoir entendu des gémissements et des supplications pendant près de vingt minutes, avant que la fillette ne lui confie être victime de ces violences depuis plusieurs mois. La victime lui aurait également rapporté que son beau-père la menaçait afin qu’elle garde le silence.
Après ce signalement, l’accusé a été interpellé et placé en garde à vue. Il a nié les faits, prétextant qu’il s’était seulement rendu dans la chambre pour confisquer le téléphone de la fillette, qu’il estimait trop tardivement éveillée. Toutefois, l’examen médical de la victime a révélé des éléments compatibles avec des violences sexuelles, entraînant une interruption temporaire de travail de quinze jours. Lors de la perquisition au domicile familial, des vidéos pédopornographiques ont été retrouvées sur le téléphone du suspect. Plus accablant encore, des analyses ADN ont confirmé la présence de l’accusé sur un vêtement de la victime.
Un accusé en plein déni
D’abord silencieux, l’homme a fini par reconnaître une relation avec sa belle-fille le 1ᵉʳ novembre, avant de se rétracter lors d’une nouvelle audition en 2023, évoquant un complot monté par la fillette et sa cousine. Son profil judiciaire révèle un passé chargé, avec quatorze condamnations pour divers délits, incluant des violences aggravées, délits routiers et trafic de stupéfiants. L’expertise psychologique a mis en avant une absence totale d’empathie, des troubles narcissiques et un déni dangereux des faits.
Malgré ses protestations d’innocence devant la cour d’appel, les juges ont décidé d’alourdir la sanction initiale, portant sa peine à seize ans de réclusion criminelle. Cette condamnation vient sanctionner des faits particulièrement graves, mettant en lumière l’importance du signalement et du rôle des témoins dans les affaires de violences sexuelles sur mineurs. L’accusé dispose désormais d’un délai pour se pourvoir en cassation, mais cette décision de la cour d’appel de Rennes renforce la sévérité judiciaire face aux crimes incestueux et aux violences faites aux enfants.
Publié : 28 février 2025 à 18h15 par Titouan GUIBERT