Vacances sous tension : un syndicat veut débaptiser Noël et la Toussaint

L’initiative du SNUipp-FSU, présentée au Conseil supérieur de l’éducation (CSE), vise à mieux refléter la diversité culturelle et religieuse des élèves. Pour le syndicat, cette évolution s’inscrirait dans l’esprit de la laïcité républicaine sans toucher à la durée des congés. L’objectif : adapter le vocabulaire scolaire à une société plurielle où tous les enfants se reconnaissent.

Un vote favorable, mais un ministère inflexible

Réunie pour étudier le calendrier 2026-2027, l’assemblée du CSE a massivement approuvé la proposition : 44 voix pour, 7 contre. Mais cette décision n’a qu’une valeur consultative. Le ministère de l’Éducation nationale a aussitôt rejeté l’idée, estimant que ce n’était « pas une question à l’ordre du jour ». Un refus qui souligne la sensibilité du sujet dans un climat politique déjà tendu.

Laïcité ou héritage culturel ?

Les défenseurs du changement estiment qu’il faut supprimer toute référence religieuse dans les institutions publiques. Leurs opposants, eux, dénoncent une remise en cause de l’identité nationale et des traditions chrétiennes. Le syndicat étudiant UNI a même lancé une pétition pour s’y opposer, au nom du respect des « racines françaises ».

Une question de mots, mais pas seulement

Changer un nom peut sembler anodin, mais toucher aux symboles reste explosif. Déjà, en 1974, les « vacances de Pâques » étaient devenues « vacances de printemps » sans pour autant disparaître du langage courant. Entre volonté d’inclusion et attachement aux traditions, ce débat révèle une France partagée entre modernité laïque et mémoire culturelle.