Procès Le Scouarnec : un nouveau témoignage accuse l’ex-chirurgien d'avoir manipulé des perfusions à la morphine
À Vannes, lors du procès de Joël Le Scouarnec, un nouveau témoignage bouleverse l’audience. Une victime affirme que l’ancien chirurgien a dopé sa perfusion pour faciliter des agressions sexuelles quand il avait 9 ans.
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Ce lundi 28 avril 2025 à Vannes, Arnaud, 30 ans aujourd'hui, a raconté devant la cour criminelle comment, en juin 2004 à l’hôpital de Quimperlé, Joël Le Scouarnec aurait augmenté sa dose de morphine pour le rendre plus vulnérable. Opéré alors qu'il n'était qu'un enfant, il affirme avoir subi attouchements et tentative de fellation de la part du médecin.
Le chirurgien nie toute manipulation
À la barre, Joël Le Scouarnec reconnaît certains gestes déplacés mais nie catégoriquement avoir touché aux perfusions contenant de la morphine. Selon lui, il n'aurait « jamais » eu les compétences pour modifier un dosage sans risques. Une défense qui laisse perplexes les magistrats, alors que plusieurs victimes évoquent ce même mode opératoire.
"Vos excuses n'ont pas de valeur"
Face à son ancien agresseur, Arnaud s’est montré ferme. Resté debout, Joël Le Scouarnec a présenté ses excuses. Mais la victime a refusé tout pardon, dénonçant l’impact durable de ces agressions sur sa vie d’adulte. « Vos excuses n'ont pas de valeur », a-t-il lancé, droit dans les yeux.
Un procès hors norme
Joël Le Scouarnec est jugé pour des faits d'agressions sexuelles sur mineurs commis pendant plusieurs décennies. Près de 350 victimes présumées ont été recensées dans cette affaire hors norme. Le verdict de la cour criminelle de Vannes est attendu dans les prochains jours.