Plus d'un millier de personnes pour défendre le Groupe Hospitalier du Centre Bretagne

Entre 1 000 et 1 500 personnes se sont rassemblées à Pontivy ce samedi pour montrer leur soutien au personnel du Groupe Hospitalier du Centre Bretagne (GHCB). Les syndicats (CGT, Sud, FO, CFDT), le Collectif de Défense de l'Hopital Public en Centre Bretagne, les personnels soignants, certains élus locaux et les habitants du Centre Bretagne ont déambulé dans les rues Pontivyennes pour affirmer l'importance du Centre Hospitalier du Centre Bretagne (CHCB). En effet, un projet de mise sous tutelle est dans les cartons de l'Agence Régionale de Santé (ARS). Les compétences de soins seraient alors déplacées tout au sud du département, à Lorient.

Les prises de paroles des soignants se sont succédées dans l'après-midi et toutes sont unanimes. L'hôpital en Centre Bretagne est indispensable pour les plus de 140 000 habitants du secteur. Les revendications ont débuté par un état général des conditions de travail :  manque de personnel, temps de travail rallongé et manque de reconnaissance mais "le contexte politique de santé ne permet pas de répondre à nos problèmes. La politique c'est aussi prévoir. Dans quelques années les flux de populations seront plus importants en Centre Bretagne " déplore le syndicat Sud.

Les élus locaux solidaires

Après une dizaine de minutes de prises de paroles, le cortège quitte le Palais des Congrès pour prendre la direction de l'Hôtel de Ville en passant par la rue Nationale, les syndicats en tête avec musique, slogans, drapeaux et baches. Aux fenêtres, les pontivyens applaudissent les soignants. Dans les rangs bien garnis, des personnels des EPHAD et des hôpitaux du secteur viennent se greffer. Une trentaine de minutes plus tard, les manifestants arrivent devant la Mairie où d'autres prises de paroles sont prévues, notamment de la part des élus. Christine Le Strat, maire de Pontivy et présidente du Conseil de surveillance du Groupe Hospitalier du Centre Bretagne prend le micro la première et défend les compétences et le savoir faire des soignants." Notre hôpital public est malade et les personnels de santé sont fatigués ". Elle rappelle ensuite l'importance du Centre Hospitalier du Centre Bretagne. " Nous ne pouvons pas tolérer d'être moins bien soignés lorsque nous habitons le Centre Bretagne. Nous ne pouvons tolérer de laisser pourrir la situation médicale en Centre Bretagne ".

Conserver ses compétences

Le projet de mise sous tutelle transfère les compétences du CHCB à celui de Lorient. Concrètement, des services comme ceux de la pédiatrie, des urgences ou de l'anesthésie par exemple sont menacés de fermeture. Pour les habitants du Centre Bretagne, il faudrait alors se rendre à Lorient ou Vannes pour bénéficier de ces soins. Une situation que les professionnels de santé et les élus déplorent. Les soignants ont l'impression de ne pas voir leur travail et leur savoir-faire reconnus, malgré des conditions de travail de plus en plus compliquées.

Un autre point de contestation pour les syndicats de soignants : le CHCB est oublié par le Ségur de la santé. En effet, l'ARS ne prévoit pas de verser d'aides financières à l'hôpital de Kerio. Pour les syndicats " l'ARS tente d'affaiblir le GHCB ".

Le combat continue pour les personnels de santé. D'autres rassemblements sont prévus. Tous comptent sur le soutien des élus locaux et des patients du Groupe Hospitalier du Centre Bretagne.