Loto du patrimoine 2025 : les monuments retenus en Bretagne et dans les Pays de la Loire

Pour la septième année, le tirage du Loto du patrimoine met en lumière des trésors architecturaux fragilisés par le temps. Parmi les 102 monuments sélectionnés ce lundi 1er septembre à travers la France, la collégiale Saint-Aubin de Guérande (Loire-Atlantique), érigée à partir du XIIᵉ siècle au cœur de la cité médiévale, entame un chantier de dix ans pour un montant total estimé à dix millions d’euros. Classée monument historique depuis 1840, l’église souffre d’une vétusté généralisée. 

En Vendée, c’est le pont Eiffel de Saint-Laurent-sur-Sèvre, construit en 1878 dans les ateliers du célèbre ingénieur, qui a été sélectionné. Cet ouvrage métallique de treillis, remplaçant d’un ancien pont gothique, a besoin d’une restauration pour retrouver sa solidité. Le théâtre Emile Lemaître à Pré-en-Pail-Saint-Samson (Mayenne), l’ancienne cantine de Marçon (Sarthe) et l’église Saint-Germain à Moulihernes (Maine-et-Loire) ont également été retenus.

La Bretagne compte elle aussi plusieurs lauréats. La Tour du Papegault, édifiée au XIVᵉ siècle à Montfort-sur-Meu en Ille-et-Vilaine, est aujourd’hui interdite au public en raison de son état de péril. À Pouldreuzic, dans le Finistère, la chapelle Notre-Dame de Penhors, témoin de la vie maritime bigoudène, a vu son toit abîmé par les tempêtes récentes.

À Vannes, le logis Saint-Vincent Ferrier, demeure où le prédicateur dominicain aurait passé ses derniers jours, nécessite une reprise globale après des décennies de dégradations. Enfin, dans les Côtes-d’Armor, l’ancienne maison de marchand de toiles d’Uzel, emblématique de l’âge d’or du lin, est menacée d’affaissement structurel et doit être mise hors d’eau en urgence.

Les fonds récoltés grâce aux tickets de jeu viendront compléter dons et subventions pour donner une nouvelle vie à ces monuments en péril.