Les Français boivent moins d'alcool… mais les hospitalisations augmentent

Dans son rapport, l’OFDT précise que les volumes d’alcool mis en vente diminuent encore en 2024, avec un recul de 5,8 % sur un an. Le vin, longtemps dominant, baisse de 6,8 % mais représente toujours plus de la moitié des achats.

La bière, elle, poursuit sa progression : elle dépasse désormais un quart de l’alcool vendu en France, confirmant une réorientation durable des consommateurs. Au total, la mise en vente s’établit à 9,75 litres d’alcool pur par habitant de plus de 15 ans.

Une consommation en nette baisse chez les jeunes… mais toujours présente

Chez les adolescents de 16 ans, la consommation continue de s’affaiblir depuis 2015. La France passe désormais sous la moyenne européenne, même si l’expérimentation reste majoritaire : 68 % ont déjà bu de l’alcool. En 2024, 22 % déclarent encore un épisode d’alcoolisation ponctuelle importante dans le mois, un niveau certes réduit mais encore préoccupant.

Le rapport note une poursuite de la baisse des indicateurs d’usage chez les adultes. Malgré cette tendance, les niveaux restent élevés : plus d’un homme sur quatre a connu un épisode d’alcoolisation forte au cours du dernier mois. Les comportements évoluent : la consommation quotidienne reflue tandis que les usages festifs et ponctuels gagnent du terrain.

Les hospitalisations liées à l’alcool en hausse

Contraste notable : malgré une baisse des ventes, les hospitalisations liées à l’alcool progressent de 3,1 % en 2024. Elles concernent 316 950 patients, dont 75 % d’hommes, avec une moyenne d’âge de 56 ans. Cette augmentation interroge les spécialistes sur les conséquences des nouvelles pratiques, marquées par des épisodes plus intenses.