Le gouvernement met fin au Service national universel

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé ce vendredi 19 septembre la suppression de la délégation chargée du Service national universel (SNU). Une mesure qui acte la fin d’un projet lancé en 2019 par Emmanuel Macron, mais qui n’a jamais vraiment trouvé son public.

SNU
Crédit : Ministère de l'Education nationale

Créé en 2019, le Service national universel devait devenir la grande mesure citoyenne d’Emmanuel Macron. Généralisation prévue à l’horizon 2026, ambitions affichées lors de la campagne présidentielle, soutien appuyé de Gabriel Attal lorsqu’il était à Matignon… Tout semblait fait pour imposer ce dispositif auprès des jeunes de 15 à 17 ans. Mais la réalité fut bien différente : peu de volontaires, une organisation critiquée, et des moyens budgétaires en chute libre.

La dissolution de l’Assemblée nationale et les restrictions financières avaient déjà fragilisé le SNU. Lors du 14 juillet dernier, Emmanuel Macron évoquait une "refonte" du dispositif. En vérité, le SNU n’a jamais trouvé son rythme de croisière : des stages de deux semaines souvent boudés par les jeunes, des critiques venues de l’Éducation nationale comme du ministère des Armées, et des incidents qui ont terni son image. La Cour des comptes, puis l’Assemblée nationale, ont fini par recommander sa suppression pure et simple.

De nouveaux dispositifs pour remplacer le SNU

Sébastien Lecornu préfère parler de "mise en extinction" plutôt que de suppression. Le SNU laisse place à un "parcours d’engagement citoyen", dont les contours restent flous, et dont aucun budget n’a pour l’instant été annoncé.

En parallèle, le Premier ministre évoque aussi la création prochaine d’un service militaire volontaire, destiné aux jeunes adultes de plus de 18 ans. Autant de pistes qui visent à réinventer la politique d’engagement de l’État, sous le signe d’un appareil public "plus efficace".

Publié : 19 septembre 2025 à 18h56 par Dimitri COUTAND

Titres diffusés

Voir plus

Contactez la rédaction