Publié : 2 janvier 2025 à 9h32 par Gwen BROT
La Fonderie de Bretagne : 350 emplois en péril à Caudan, les appels à Macron se multiplient
Menacée de fermeture, la Fonderie de Bretagne, située à Caudan (Morbihan), traverse une crise majeure. Employant 350 personnes, l’usine dépend à 95 % de Renault, son principal client. Face au désengagement soudain du constructeur automobile, syndicats et élus appellent Emmanuel Macron à intervenir pour préserver les emplois et maintenir les commandes jusqu’en 2028.
La Fonderie de Bretagne, située à Caudan (Morbihan), est au cœur d’une crise majeure. Employant 350 salariés, l’usine, spécialisée dans la fabrication de pièces en fonte pour l’automobile, doit faire face au désengagement soudain de Renault, son principal client et ancien propriétaire. Une situation qui menace directement sa survie.
Une usine bâtie pour Renault
La Fonderie de Bretagne a été construite par Renault, qui représentait jusqu’à présent 95 % de son chiffre d’affaires. Ce lien historique faisait de l’usine un maillon essentiel dans la chaîne d’approvisionnement du constructeur. Toutefois, Renault a décidé de réduire drastiquement ses commandes, mettant en péril la viabilité économique de l’établissement.
Avec 350 emplois directs et de nombreux emplois indirects liés à l’activité de l’usine, la région de Lorient risque de subir un choc social et économique majeur. « Ce désengagement soudain met en danger des familles entières », dénoncent les syndicats.
Un appel au secours adressé à Emmanuel Macron
Face à cette menace, des syndicats et plusieurs députés ont adressé une lettre ouverte au président Emmanuel Macron. Leur demande est claire : intervenir auprès de Renault pour que l’entreprise s’engage à maintenir des commandes pour la Fonderie jusqu’en 2028. Cette période de répit permettrait d’envisager des solutions de reconversion ou de diversification.
Des élus locaux et des représentants syndicaux multiplient les initiatives pour attirer l’attention sur la situation. Manifestations, réunions publiques et interpellations médiatiques visent à mettre la pression sur Renault et sur le gouvernement.
Des enjeux stratégiques pour l'industrie française
La Fonderie de Bretagne illustre une problématique plus large : la dépendance de certaines usines françaises à un seul client. En cas de désengagement, les conséquences sont souvent dramatiques pour les salariés et l’économie locale.
Dans un contexte où la relocalisation industrielle est un enjeu stratégique, la disparition de la Fonderie de Bretagne serait un signal négatif pour l’industrie automobile française. Les signataires de la lettre rappellent l’importance de préserver des savoir-faire et des emplois sur le territoire national.