Immobilier : pourquoi les Français bougent de moins en moins
Une sédentarité record portée par la crise du logement, le coût des déménagements… et un facteur démographique souvent oublié
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Moins d’un Français sur dix a changé d’adresse en 2024. Selon l’Insee, seuls 8,8 % de la population – soit 7 millions de personnes – ont déménagé l’an dernier. Une baisse spectaculaire de 20 % en dix ans. Les témoignages se ressemblent : manque de stabilité financière, démarches trop lourdes, difficulté à trouver un logement… Les freins se multiplient et le marché en subit les conséquences.
Le premier obstacle est financier. Déménager coûte en moyenne 2 300 euros, et la note grimpe à près de 4 800 euros lorsqu’on ajoute les frais liés au changement de logement, comme des travaux destinés à vendre ou valoriser un bien. À cela s’ajoutent une crise immobilière persistante, une pénurie de logements neufs et des biens retirés du marché à cause des exigences croissantes en diagnostic énergétique. Résultat : une fois qu’un logement est trouvé, beaucoup préfèrent le garder le plus longtemps possible.
Une pénurie de logements
Le marché locatif est particulièrement sous tension. Peu d’offres, des délais qui s’allongent et une concurrence féroce pour décrocher un appartement. Le manque de mobilité immobilière est donc autant subi que choisi, nourri par un marché en pénurie.
Mais une autre raison, moins médiatisée, contribue fortement à cette sédentarité : la chute de la natalité.
De nombreux déménagements surviennent lorsque la famille s’agrandit. Or, avec seulement 663 000 naissances en 2024 – un plus bas historique depuis la Seconde Guerre mondiale – les besoins en logements plus grands diminuent mécaniquement. Une évolution démographique qui se répercute directement sur la mobilité résidentielle.
Un cercle vicieux qui ralentit tout le pays
Cette sédentarité crée un blocage en cascade : des familles qui ne quittent pas leur logement, donc des jeunes qui restent plus longtemps chez leurs parents, retardant leur autonomie, leur installation et, à leur tour, la création d’une famille. Un effet boule de neige accentué par un vieillissement record de la population, dont l’âge moyen atteint désormais 42,7 ans.immi
Publié : 19h28 par Titouan GUIBERT
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