Grève des pharmacies : le ras-le-bol face aux coupes budgétaires
Les pharmaciens entrent en grève à partir de ce mardi 1er juillet. Ils dénoncent les économies imposées par le gouvernement, notamment sur le médicament, menaçant l’équilibre économique de la profession.
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Le gouvernement prévoit de tailler 1,7 milliard d’euros dans les dépenses de santé en 2025. Parmi les principales cibles : le médicament, pour un montant de 500 millions. Pharmaciens, mais aussi médecins, dénoncent un désengagement de l’État qui mettrait en péril l’accès aux soins.
Les remises sur les génériques dans le viseur
La mesure la plus contestée ? La baisse du plafond des remises accordées par les laboratoires sur les médicaments génériques. Ce taux passerait de 40 % à 20 ou 25 %, ce qui représenterait une perte sèche estimée à 800 millions d’euros pour les pharmacies. « C’est le poumon financier de nos officines », alerte Noëlle Davoust de l’USPO. Le syndicat évoque une menace directe sur les 146 000 emplois du secteur.
Grève des gardes et manifestation nationale
En réaction, les syndicats de pharmaciens appellent à une grève illimitée des gardes à compter de ce mardi. Une mobilisation interprofessionnelle est également organisée dès 11h sur l’esplanade des Invalides à Paris. Médecins, kinés, infirmiers et autres professions rejoignent le cortège. Ensemble, ils dénoncent une politique de rigueur qui fragilise tout le système de santé.
Des mesures reportées pour les spécialistes
Parmi les autres économies, l’État envisage aussi de reporter au 1er janvier 2026 la revalorisation de certains actes médicaux prévue initialement cet été. Une nouvelle provocation pour les syndicats, alors que l’inflation pèse déjà sur les cabinets et les structures de soin.