Faux infirmier, vraies victimes : l’ex-élu de Quimper face à la justice pour une obsession glaçante

Nicolas Gonidec n’était pas inconnu à Quimper. Conseiller municipal délégué à la langue bretonne et aux événements culturels, il menait une carrière publique sans histoires apparentes. Mais en 2021, tout bascule : il est soupçonné d’avoir organisé de fausses séances médicales, uniquement motivées par une obsession... les veines des femmes.

De fausses études aux gestes déplacés

À Rostrenen, cinq femmes sont les premières à alerter la justice. Sous couvert d’une "étude sur le stress", Gonidec aurait réalisé des prélèvements sanguins, photographié les bras de ses victimes et, pour certaines, pratiqué des attouchements. Le terme utilisé pour justifier certaines pratiques ? Un soi-disant "protocole basé sur le plaisir thérapeutique". Le parquet parle d’agressions sexuelles déguisées.

Un dossier tentaculaire et une enquête à rebondissements

L’affaire prend de l’ampleur : des femmes se manifestent à Rennes, Brest, Lorient, Le Mans… Au total, 37 victimes sont recensées, sur une période allant de 2015 à 2021. Quinze d’entre elles se sont constituées parties civiles. L’instruction, menée par la juge Noëlie Carval à Quimper, est désormais close.

Jugement en décembre, cinq ans de prison encourus

Déjà condamné en 2021 à trois ans de prison dont deux avec sursis pour exercice illégal de la profession d’infirmier, Gonidec devra répondre en décembre de nouvelles charges devant le tribunal correctionnel de Quimper. L’audience est prévue sur cinq jours. Il encourt jusqu’à cinq ans de prison.