Deux siècles de courage : la SNSM, 200 ans au service des vies en mer
Deux cents ans d’élan bénévole, d’interventions parfois extrêmes et de dévouement ininterrompu. En Bretagne et dans les Pays de la Loire, ce patrimoine humain reste parmi les plus vivants du pays.
/t:r(unknown)/fit-in/1100x2000/filters:format(webp)/medias/jQeGQgXNld/image/482003153_1058306666339789_4362008593921444207_n1764571090543.jpg)
L’aventure commence au XIXᵉ siècle, lorsqu’en 1825 la première station de secours maritime ouvre à Boulogne sur Mer. À cette époque, les naufrages se multiplient et les marins victimes de « fortunes de mer » ne peuvent compter que sur l’audace de quelques témoins. Au fil des années, la solidarité prend corps sous la forme de petites équipes prêtes à embarquer dans des canots rudimentaires pour aller chercher les naufragés.
La Bretagne adopte très tôt cette culture de secours, marquée par l’engagement précoce de stations comme Saint Malo, Le Conquet, Camaret ou Douarnenez. Sur les côtes des Pays de la Loire, la même vocation s’affirme au Croisic, à Saint Gilles Croix de Vie, à Pornic ou sur les îles de Noirmoutier et d’Yeu. Les volontaires y affrontent les mêmes vents, les mêmes courants et les mêmes drames que leurs prédécesseurs d’un siècle plus tôt.
Avec la création officielle de la Société nationale de sauvetage en mer en 1967, toutes ces initiatives locales se rassemblent sous une bannière commune. L’organisation se modernise, la formation se professionnalise et la flotte gagne en puissance, mais l’esprit reste le même. Celui de femmes et d’hommes disponibles à tout moment pour partir en mer lorsque d’autres y sont en danger.
Deux régions où l’engagement est quotidien
En Bretagne, la mer impose son rythme et dicte ses urgences. Ses courants rapides, son trafic intense et la fréquentation grandissante de ses côtes sollicitent chaque année les stations régionales. Au cours de l’année 2024, les équipages bretons ont dépassé les mille huit cents interventions. De Saint Malo à Douarnenez en passant par Le Conquet, les sauveteurs multiplient les sorties pour porter assistance à des plaisanciers en détresse, des pêcheurs blessés ou des navires en avarie. La région demeure l’une des plus sollicitées de France, un territoire où le sauvetage fait presque partie du paysage.
Plus au sud, les Pays de la Loire vivent au rythme d’un littoral très fréquenté dès les premiers beaux jours. Les sauveteurs du Croisic, de Saint Gilles Croix de Vie ou de Pornic voient affluer les appels dès le printemps. En 2024, près de six cents opérations ont été coordonnées sur ce segment du littoral. Les équipages interviennent pour des recherches nocturnes, des chutes à la mer ou des familles surprises par un changement brutal des conditions. Sur les îles, l’activité se renforce encore, portée par l’essor des activités nautiques et la forte présence estivale.
Ainsi, des rivages bretons aux plages vendéennes, les équipes partagent le même engagement : sortir par tous les temps pour aller chercher celles et ceux qui ne peuvent plus revenir par leurs propres moyens.
Une année hommage pour une histoire toujours vivante
À l’occasion de ce bicentenaire, la SNSM met en lumière ses bénévoles, véritables sentinelles du littoral. Dans les ports bretons comme dans les havres ligériens, les célébrations prendront la forme d’expositions, de rencontres, de démonstrations en mer ou de cérémonies. Deux cents ans après la naissance de la première station, la mission de sauvetage reste intacte et essentielle. Elle s’inscrit désormais dans une histoire longue qui continue de s’écrire à chaque sortie, à chaque intervention, à chaque vie sauvée.
Pour faire un don : https://don.snsm.org/2025HIVERWEBCAMP
Publié : 7h39 par Gwen BROT
/t:r(unknown)/fit-in/300x2000/filters:format(webp)/filters:quality(100)/radios/rmn/images/logo_yms0FlH36F.png)
/t:r(unknown)/fit-in/400x2000/filters:format(webp)/medias/jQeGQgXNld/image/Btn_Contact_Redaction1739790016929.png)