Des Rafales dans l'Ouest : la Défense nationale s’entraîne en Bretagne

Depuis le 27 octobre, le vrombissement des Rafale Marine résonne au-dessus de Quéven. Sur la base aéronautique de Lann-Bihoué, trois avions de chasse s’enchaînent sur la piste, ailes tendues, train sorti, simulant les manœuvres d’appontage sur un porte-avions.

Ces séances de haute précision se poursuivront jusqu’au 31 octobre, en amont du futur déploiement du groupe aérien embarqué du Charles de Gaulle. Objectif : ancrer les bons réflexes et ajuster chaque geste pour atteindre une maîtrise totale, au mètre et à la seconde près.

Gestes millimétrés pour situations extrêmes

Sous le regard du capitaine de vaisseau Jean-Michel Aumeunier, commandant de la base, les pilotes répètent des manœuvres d’une extrême finesse : “break” pour casser la vitesse, virage serré, sortie des volets et alignement sur une zone de seulement quatre mètres de large.
Chaque pilote est guidé par radio par un officier d’appontage, dont la voix, calme et posée, devient leur repère dans le vacarme assourdissant des réacteurs.

Certaines séances incluent des scénarios complexes, comme un appontage avec un seul moteur en fonctionnement, pour préparer les pilotes à toutes les éventualités.

Créer la confiance entre ciel et sol

L’entraînement ne se limite pas à la technique : il repose aussi sur la confiance mutuelle. Cette cohésion est essentielle dans les opérations embarquées, où la coordination et la précision font la différence entre un atterrissage réussi et un drame.

Présent sur place, Michaël Galy, préfet du Morbihan, a salué « un véritable travail d’orfèvre ».