Des radars incendiés dans la nuit, les auteurs inconnus, la série de dégradations se poursuit dans la région
Dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 février, trois radars ont été incendiés en Ille-et-Vilaine, confirmant une tendance inquiétante qui persiste depuis plusieurs mois dans le département.
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Une nouvelle vague de destruction ciblée, dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 février. Trois radars ont été incendiés, le premier acte de vandalisme a eu lieu sur la rocade sud de Fougères, suivi, en l’espace de quelques heures, de deux autres destructions sur la RD178, à Balazé et à Domalain, près de Vitré. Les pompiers ont dû intervenir à chaque site pour maîtriser les flammes.
Ce n’est pas la première fois que ces équipements sont pris pour cible. Le radar tourelle de Fougères, réinstallé fin janvier après avoir déjà été incendié à trois reprises, n’aura pas survécu longtemps avant d’être de nouveau détruit par les flammes. Cet acharnement contre les dispositifs de contrôle de vitesse suscite des interrogations quant aux motivations des auteurs.
Une attaque méthodique et coordonnée
Les incendies de Balazé et Domalain, sur la RD178, suggèrent une action concertée. Le ou les auteurs semblent avoir planifié leur parcours en visant plusieurs radars situés sur un axe stratégique entre Fougères et La Guerche-de-Bretagne. Il est à noter que la destruction de ces radars intervient dans un contexte où les dégradations de ces dispositifs se multiplient.
Depuis deux ans, le pays de Fougères est particulièrement touché par ces actes de vandalisme. En plus des incendies, certains radars ont été recouverts de peinture ou rendus inopérants par d’autres moyens. Pour les forces de l’ordre et les autorités locales, il est impératif de trouver les coupables et de mettre un terme à cette escalade.
Un phénomène qui prend de l’ampleur
L’Ille-et-Vilaine n’est pas un cas isolé. Partout en France, les radars sont de plus en plus souvent pris pour cible. Ces actes, perçus par certains comme un moyen de contestation contre les limitations de vitesse et la répression routière, ont un coût élevé pour l’État. Chaque radar détruit représente une perte financière importante, avec un coût de remplacement estimé entre 50 000 et 100 000 euros selon le type d’équipement.
Les autorités rappellent que la destruction volontaire d’un radar est un acte passible de lourdes sanctions pénales, incluant de la prison et de lourdes amendes.
Publié : 26 février 2025 à 19h13 par Titouan GUIBERT