Frelons asiatiques : le raz-de-marée d’automne s’abat sur la Bretagne et les Pays de la Loire
Avec la chute des feuilles, les nids de frelons asiatiques se révèlent un peu partout dans l’Ouest. De la Bretagne à la Vendée, le phénomène s’intensifie, porté par un automne doux et propice à leur prolifération. Les collectivités locales appellent à la vigilance.
Frelons asiatiques, un danger croissant pour la biodiversité
Présent en France depuis une vingtaine d’années, le frelon asiatique s’est installé durablement dans tout l’Ouest. Prédateur d’abeilles, de papillons et d’autres insectes pollinisateurs, il menace l’équilibre des écosystèmes. En parallèle, ses piqûres peuvent provoquer des réactions graves chez l’être humain. Chaque automne, les signalements se multiplient et les interventions d’urgence augmentent dans les hôpitaux du grand Ouest.
Dans le Morbihan, une explosion de nids
Dans le Morbihan, les nids, souvent dissimulés dans les arbres durant l’été, se découvrent désormais à la vue de tous. Beaucoup sont encore actifs, alors que la période aurait dû marquer la fin de leur cycle. Cette situation accroît les risques pour les habitants comme pour les apiculteurs. Les communes rappellent de ne pas intervenir soi-même et de signaler les nids aux services municipaux, qui font appel à des désinsectiseurs agréés.
En Loire-Atlantique, la riposte s’organise
En Loire-Atlantique, les apiculteurs et les collectivités locales multiplient les campagnes de prévention. Le piégeage au printemps est encouragé pour limiter le nombre de reines fondatrices. À Nantes, Saint-Nazaire ou Ancenis, des programmes de surveillance et d’éducation du public ont été lancés pour renforcer la lutte. Les autorités rappellent qu’un seul nid peut abriter plusieurs milliers d’individus à maturité.
En Vendée, une mobilisation renforcée
En Vendée, la progression du frelon asiatique se confirme. Sur le territoire de Vendée Grand Littoral, les destructions de nids ont plus que doublé en trois ans. Plusieurs communes, comme Montaigu-Vendée ou Fontenay-le-Comte, subventionnent la destruction, parfois prise en charge à 100 %. Les habitants peuvent signaler la présence de nids via les mairies ou les plateformes en ligne, afin d’assurer une intervention rapide avant la dispersion des reines.
Un automne sous haute surveillance
La douceur climatique prolonge l’activité des colonies, et avec elle les risques. Les spécialistes estiment que l’automne 2025 pourrait être l’un des plus marqués depuis l’arrivée du frelon asiatique dans l’Ouest. Détruire les nids avant l’hiver est désormais une priorité pour éviter une explosion du nombre d’individus au printemps prochain.