42 % des plaintes pour violences conjugales sont classées sans suite selon une étude inédite
42 % des plaintes pour violences conjugales sont classées sans suite par la justice, selon une étude publiée jeudi 18 décembre 2025 par les ministères de l'Intérieur et de la Justice.
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Pour la première fois, le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Justice ont croisé leurs données sur les violences conjugales et ont publié une étude inédite jeudi 18 décembre 2025. Près de 800 000 affaires ont été analysées sur cinq ans, entre 2018 et 2023. Les violences étudiées couvrent un large spectre : violences physiques, tentatives d'homicide, viols et agressions sexuelles, menaces, harcèlement et violences psychologiques.
Pour un peu plus de la moitié des victimes (55 %), la justice a donné suite à l'affaire. Dans le détail, 31 % ont fait l'objet de poursuites, 23 % d'alternatives aux poursuites (stage de responsabilisation, interdiction de contact avec la victime, composition pénale,...) En revanche, pour 42 %, elles sont classées sans suite en raison "d’une infraction insuffisamment caractérisée, une absence d'infraction, des recherches infructueuses, ou l'état mental déficient de l'auteur" précise Elise Lévêque, l'une des deux autrices de l'étude, côté service statistique du ministère de la Justice.
Des taux de poursuites qui varient selon les violences
La part des poursuites varie fortement selon le type de violences. Le taux de poursuites judiciaires est de 77 % pour les tentatives d'homicide, contre "environ un tiers" en cas de viol, tentative de viol, violences physiques ou menaces. Elle est inférieure à 30 % pour les autres violences sexuelles (29 %), le harcèlement moral (24 %) et les violences psychologiques ou verbales (19 %). Quand l'affaire est jugée par le tribunal correctionnel, ce qui concerne une victime sur trois, une mesure de culpabilité est "quasi-systématiquement" prononcée "dans 95 % des cas", détaille l'étude.
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