Velvet : la nouvelle compagnie privée qui va concurrencer la SNCF sur la façade Atlantique dès 2028

Face à une saturation croissante des TGV et à des prix souvent prohibitifs, une nouvelle alternative émerge sur les lignes Paris-Bordeaux, Nantes, Angers et Rennes. Velvet, le futur challenger de la SNCF, promet plus de confort, plus de transparence… et surtout plus de places

Dès 2028, Velvet défiera la SNCF sur la façade atlantique

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Vous en avez assez des TGV complets, des tarifs incompréhensibles et de devoir, faute de mieux, prendre la voiture ? Vous n’êtes pas seul. En façade Atlantique, 15 % des voyageurs potentiels restent à quai. Et ce chiffre pourrait grimper à 25 % d’ici 2030 si rien ne change. Velvet, nouveau nom de la société ferroviaire jusque-là connue sous le nom de Proxima, entend changer la donne.


Avec le soutien du fonds Antin Partners, l’entreprise créée par Rachel Picard (ex-SNCF, Ouigo) et Timothy Jackson (fondateur d’Alfa Trains) a levé un milliard d’euros pour lancer douze rames Avelia dès 2028. Première étape : Paris-Bordeaux, avant une extension progressive vers Rennes, Nantes et Angers.


Un train nouvelle génération signé Alstom


Les rames Avelia, dernier cri d’Alstom, offriront 20 % de capacité supplémentaire par rapport aux TGV classiques, tout en consommant 20 % d’énergie en moins et en réduisant les coûts de maintenance de 30 %. Bonus environnemental : elles seront recyclables à 95 %. À terme, 10 millions de passagers supplémentaires pourront voyager sur ces lignes, aujourd’hui saturées.


Au-delà de l’expérience client, Velvet apportera une contribution financière significative aux infrastructures ferroviaires françaises : 200 millions d’euros de péages versés chaque année à SNCF Réseau. Pour le sénateur Franck Dhersin, cela représente une opportunité de moderniser un réseau trop peu financé par l’État, qui aurait besoin d’un milliard d’euros supplémentaires par an pendant dix ans.


Un pari sur une mobilité durable et accessible


En pleine mutation de nos modes de vie, Velvet veut répondre à de nouveaux besoins : télétravail, double résidence, conscience écologique. La voiture, grande concurrente du rail, détient encore 85 % de parts de marché. Mais pour Rachel Picard, le train reste la meilleure solution pour des déplacements rapides, confortables et décarbonés.


L’exemple italien prouve l’impact de l’ouverture à la concurrence : dix ans après, le marché ferroviaire y a crû de 150 %. Velvet espère bien reproduire cette dynamique en France, avec une équipe de 300 salariés internes et 200 prestataires.

Publié : 1er juillet 2025 à 19h12 par Titouan Guibert