TikTok visé par une enquête pour son algorithme, soupçonné d’exposer les jeunes à des contenus suicidaires
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur TikTok ce mardi 4 novembre. L’algorithme de la plateforme est soupçonné de pousser les utilisateurs les plus vulnérables vers des contenus faisant la promotion du suicide.
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À l’origine, un signalement du député socialiste Arthur Delaporte, président de la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok. Le parlementaire dénonçait la “facilité d’accès” des mineurs à des contenus dangereux. La procureure de Paris, Laure Beccuau, a annoncé ce mardi 4 novembre l’ouverture d’une enquête confiée à la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C).
Les investigations portent sur le fonctionnement du système de recommandations de TikTok, soupçonné de mettre en avant des vidéos liées au suicide ou à l’automutilation. Elles visent aussi à vérifier le respect des obligations légales des plateformes, notamment la notification de contenus illicites et la transparence des algorithmes.
Un “océan de contenus néfastes”
La commission parlementaire avait déjà alerté en septembre sur “un océan de contenus néfastes”, exposant les jeunes à la violence, à la banalisation du suicide et à des comportements dangereux. Elle proposait alors d’interdire les réseaux sociaux avant 15 ans et d’instaurer un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans.
S’il était avéré que son algorithme favorise la diffusion de contenus dangereux, TikTok pourrait être poursuivi pour plusieurs délits, dont la propagande en faveur du suicide, passible de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende, ainsi que d’autres infractions graves liées à la gestion de données et à la sécurité numérique.
Publié : 4 novembre 2025 à 19h26 par Dimitri COUTAND