Shein face à l’État : la plateforme risque une suspension immédiate
Le gouvernement demande au tribunal de Paris de fermer temporairement le géant du e-commerce, accusé de laisser circuler des produits illégaux.
Shein, AliExpress, Joom, Temu, Wish et eBay visés
Shein est convoquée aujourd’hui, mercredi 26 novembre, devant le tribunal judiciaire de Paris. L’État y réclame une suspension d’au moins trois mois pour la plateforme, mise en cause dans une série de manquements graves, dont la vente de produits illégaux. La décision est attendue dans les prochains jours.
Une audience décisive ce mercredi
La procédure s’ouvre ce matin devant le tribunal judiciaire de Paris, en référé.L’État demande une mesure forte : fermer Shein pour trois mois minimum, avec la possibilité d’une réouverture seulement si l’entreprise respecte strictement les futures conditions imposées par la justice.Le verdict est attendu rapidement, le juge des référés devant statuer dans les jours qui viennent.
Un climat déjà tendu autour de Shein
La plateforme asiatique fait l’objet d’une pression croissante depuis la mi-novembre, après la découverte de produits illégaux, dont des objets assimilés à des « poupées pédopornographiques ».Ce scandale a déclenché une série de signalements transmis par le ministre du Commerce, Serge Papin, ancien dirigeant de Système U.Le gouvernement accuse Shein de « manquements répétés » et d’une incapacité à contrôler ce qui est vendu via son site.
AliExpress, Joom, Temu, Wish et eBay également visés
L’affaire dépasse désormais largement Shein.Après les premiers signalements, quatre autres plateformes sont entrées dans le viseur du gouvernement pour les mêmes dérives : AliExpress, Joom, Temu et Wish.Le parquet de Paris a aussi confirmé l’ouverture d’une enquête visant eBay, portant à cinq le nombre total d’acteurs suspectés de vendre des produits interdits.Ces investigations sont confiées à l’Office des mineurs, signe de la gravité des contenus en cause.
Une offensive assumée par le gouvernement
Ce matin encore, Serge Papin a réaffirmé que l’État irait jusqu’au bout pour protéger les consommateurs et surtout les mineurs.Il a annoncé une plainte contre AliExpress et Joom, accusant ces plateformes de commercialiser des objets à caractère pédopornographique.Pour le gouvernement, cette mobilisation judiciaire marque le début d’un bras de fer destiné à assainir le marché de l’e-commerce.
Décision attendue dans les jours à venir
Le tribunal rendra sa décision dans un délai court.Si la demande de l’État est suivie, Shein pourrait être contrainte d’interrompre ses activités en France dès les prochains jours.L’affaire fait figure de test : une suspension pourrait ouvrir la voie à des mesures similaires contre les autres plateformes visées.