Plus de 80 ONG demandent aux États européens d'interdire le commerce avec les colonies israéliennes

Plus de 80 ONG, dont la Ligue des droits de l’Homme, lancent, lundi 15 septembre 2025, une vaste campagne “Stop au commerce avec les colonies” dans les territoires palestiniens occupés par Israël.

Carrefour fait partie des entreprises pointées du doigt dans le rapport.

Crédit : Capture d'écran Google Maps - Carrefour Saint-Herblain

Plus de 80 ONG, dont la Ligue des droits de l’Homme et Oxfam, lancent, lundi 15 septembre 2025, une vaste campagne “Stop au commerce avec les colonies”. Elles demandent aux États européens d'interdire le commerce avec les colonies israéliennes, dans les territoires palestiniens occupés. Elles accusent certaines entreprises européennes de soutenir, de manière directe ou indirecte, l’occupation israélienne, qui s'est fortement accélérée ces deux dernières années, en continuant leurs activités dans les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est. 


Parmi les entreprises citées, on retrouve le groupe allemand Siemens, le britannique JCB, la banque Barclays, la société de voyages eDreams-Opodo en Espagne, le groupe allemand TUI, l'entreprise danoise Maersk ou encore le distributeur français Carrefour, dont les partenariats commerciaux en Israël “soutiennent directement l'économie des colonies” en y permettant la vente de ses produits, selon le rapport. Les ONG se réfèrent à l’avis de la Cour internationale de justice de l'UE de juillet 2024, qui impose aux États de ne pas entretenir de relations économiques renforçant cette occupation.


Les organisateurs de cette campagne demandent, par exemple, d’interdire aux banques et aux institutions financières de "fournir des prêts et du crédit aux sociétés bénéficiant des colonies qui financent des projets dans les colonies". Les ONG réclament aussi une révision de l'accord UE-Israël. L’Union européenne est le premier partenaire commercial de l'Etat Hébreu, représentant environ 32 % du commerce total de marchandises, soit environ 42 milliards d’euros par an.  


Les ONG soulignent que depuis qu'elles ont informé les entreprises de leurs travaux, quelques-unes comme l'espagnole Opodo-eDreams ou la danoise Maersk ont modifié leurs pratiques vis-à-vis des colonies.  

Publié : 15 septembre 2025 à 12h13 par
Margot DOUÉTIL