Orientation scolaire : le plan Borne pour mieux guider les élèves de la 5e au post-bac

Dès l’automne prochain, les 30 000 professeurs principaux de 3e bénéficieront d’une formation spécifique à l’orientation. Objectif : leur donner les clés pour guider les élèves dans leurs choix, souvent décisifs et source d’inégalités. Chaque établissement devra aussi bâtir son projet d’orientation, à partir de données comme les taux de réussite, de poursuite d’études ou d’insertion.

Parallèlement, quatre demi-journées par an seront consacrées à l’orientation pour tous les élèves de la 5e à la terminale. Le programme évoluera avec l’âge : découverte du monde professionnel au collège, construction d’un projet d’avenir au lycée, avec visites d’entreprises et forums à la clé.

Parents, élèves et enseignants : une coopération renforcée

Pour Élisabeth Borne, l’orientation ne peut plus se faire sans les familles. Un guide pratique de l’Onisep sera mis à leur disposition sur la plateforme Avenir(s), et des rencontres tripartites systématiques (parents-élèves-professeurs) auront lieu en 3e et 2de, avant les conseils de classe du 2e trimestre.

Autre mesure symbolique : la simplification des noms des formations technologiques et professionnelles, à partir de la rentrée 2026, pour une meilleure lisibilité.

Une orientation plus souple après le bac

Côté post-bac, le ministère souhaite mieux encadrer les hésitations et les réorientations. L’année de césure sera encouragée, avec la possibilité d’y obtenir des crédits universitaires. Peu développée aujourd’hui en France (seulement 9 000 jeunes en bénéficient), elle pourrait devenir une étape utile pour ceux qui veulent voyager, s’engager dans une mission ou mûrir un projet.

Le plan prévoit aussi le doublement des universités proposant une année de propédeutique pluridisciplinaire, qui passeront de 22 à 45 d’ici 2027. Ces années tremplin doivent permettre aux bacheliers incertains de mieux se préparer avant de choisir une voie.

Expérimentations pour les filières pro

Un BTS en trois ans va être expérimenté à partir de la rentrée 2026, dans au moins un lycée par académie. Ce parcours sera précédé d’une année de mise à niveau, pour renforcer les acquis des bacheliers professionnels. Des classes prépa ingénieur en trois ans seront également développées pour ces profils.

Enfin, pour mieux coordonner l’action publique, une charte entre l’État et les régions sera signée durant l’été. Elle précisera que l’État reste garant de l’éducation à l’orientation, tandis que les régions assureront le lien avec les entreprises.