Loire-Atlantique, langue, décentralisation : ce que pensent les Bretons de leur identité régionale

Le débat sur la “Bretagne historique” reste vif. Selon le sondage Ifop publié ce lundi 25 août, 48 % des Bretons se disent favorables à l’intégration de la Loire-Atlantique à la région. Un chiffre en hausse par rapport à 2012, particulièrement soutenu par les Ligériens eux-mêmes (53 %). Une revendication qui s’inscrit dans une mémoire collective, marquée par la séparation administrative décidée en 1941.

La question linguistique reste centrale. Alors que le nombre de locuteurs bretons ne cesse de chuter, 84 % des personnes interrogées veulent que chaque élève puisse apprendre une langue régionale. Plus frappant encore : 57 % souhaitent que le breton devienne une matière obligatoire, intégrée à l’emploi du temps scolaire.

Pour beaucoup, être Breton ne se limite pas à une appartenance administrative. 36 % des sondés affirment se sentir plus attachés à la Bretagne qu’à la France, un chiffre presque deux fois supérieur à la moyenne nationale. Festivals, musées et événements régionaux suscitent également l’intérêt de plus des deux tiers des répondants, preuve que la culture bretonne demeure un pilier de l’identité.

La critique de la centralisation ressort avec force : 90 % des Français et 89 % des Bretons jugent l’État trop éloigné des réalités locales. En Bretagne, 75 % estiment même que les collectivités manquent de pouvoir. Une large majorité (86 %) réclame la possibilité de référendums d’initiative citoyenne sur les enjeux locaux et 84 % souhaitent que les régions puissent adapter les lois nationales aux spécificités territoriales.