La hausse du nombre d'IVG se poursuit en France, selon la Drees
Le nombre d'IVG en France continue d'augmenter, d'après une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), publiée jeudi 25 septembre 2025.
Crédit : Capture d'écran Google Street View Planning familial à Rennes
A l’approche de la journée mondiale pour le droit à l’avortement, dimanche 28 septembre 2025, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) a publié une étude, jeudi 25 septembre 2025, sur les recours à l’IVG. Le nombre continue d’augmenter en 2024, et ce, depuis 2022, après la nette baisse en 2020 et 2021 en lien avec la pandémie de Covid-19.
Tous les âges et des disparités territoriales
251 270 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France en 2024, soit une hausse de 3,14%. Parmi ces avortements, 80% ont été effectués de manière médicamenteuse. Une augmentation qui concerne tous les âges, avec un taux de recours plus élevé parmi les 25-29 ans. En revanche, chez les moins de 20 ans, le taux de recours demeure plus faible qu’il n’était il y a dix ans (5,5 ‰ contre 8,7 ‰).
La Dress note aussi de fortes disparités territoriales, avec des taux de recours variant "du simple au quadruple entre Les Pays de la Loire et la Guyane". En France métropolitaine, ils oscillent entre "12,4 ‰ dans les Pays de la Loire à 23,1 ‰ en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans les DROM, les taux fluctuent entre 19,0 ‰ à Mayotte et 46,5 ‰ en Guyane", précise l'étude.
Des freins persistent
Malgré la constitutionnalisation, le 8 mars 2024, de la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG, les entraves persistent. 82 % des femmes ayant eu recours à un avortement déploraient des “freins” à son accès, selon un baromètre de l'Ifop de 2024. 85 % d’entre elles estimaient aussi qu’il est toutefois "facile" d’y accéder.