François Bayrou veut supprimer deux jours fériés pour redresser les comptes

Dans une annonce choc, François Bayrou propose la suppression du lundi de Pâques et du 8 Mai. Objectif : redresser les finances publiques à hauteur de 43,8 milliards d’euros. Un geste fort qui remet le travail au centre du redressement national.

François Bayrou, lors de son audition sur les violences dans les établissements scolaires

Crédit : LE MONDE

C’est un virage politique assumé que prend François Bayrou. Mardi 15 juillet, le Premier ministre a lancé un plan d’économies d’une ampleur inédite : 43,8 milliards d’euros en cinq ans pour ramener le déficit public sous la barre symbolique des 3 %. Pour atteindre cet objectif, une mesure fait déjà grand bruit : la suppression de deux jours fériés.


« Ce plan pluriannuel vise à retrouver une dette soutenable », a déclaré le chef du gouvernement, en présentant un calendrier de retour progressif à l’équilibre budgétaire d’ici 2029. Une rigueur assumée, censée stopper l’envolée de la dette publique.


Deux jours fériés en moins : un symbole fort


La France passera donc de 11 à 9 jours fériés par an. Les deux sacrifiés ? Le lundi de Pâques et le 8 Mai, selon les premières propositions évoquées par Bayrou. Il précise toutefois que ces dates pourraient évoluer. L’objectif reste le même : générer une économie immédiate de 4,2 milliards d’euros.


Ce geste n’est pas sans rappeler la polémique de la journée de solidarité instaurée en 2004 par Jean-Pierre Raffarin, au lendemain de la canicule de 2003. Le lundi de Pentecôte travaillé avait déclenché un tollé, et son application est aujourd’hui encore inégale selon les secteurs.


Travailler plus pour redresser la Nation







En pleine crise budgétaire, François Bayrou tente un pari risqué : mobiliser les Français autour d’un effort collectif, en les appelant à « travailler plus pour éviter de transmettre une dette insoutenable à nos enfants ». Le choix des jours fériés — tous deux liés à des commémorations historiques ou religieuses — ne manquera pas de susciter le débat.


Reste à voir si ce tournant symbolique en matière de calendrier saura convaincre une opinion publique déjà éprouvée par l’inflation et les hausses d’impôts à venir. Une chose est sûre : le « moment de vérité » de François Bayrou n’en finit pas de faire parler de lui.






Publié : 15 juillet 2025 à 19h24 par Titouan Guibert