De Nantes à Téhéran : le long chemin de la libération de Jacques Paris et Cécile Kohler
Deux Français, un lien ligérien, une détention à l’autre bout du monde. Ancien professeur au lycée Clemenceau à Nantes, Jacques Paris, et sa compagne Cécile Kohler, professeure de lettres, libérés le 4 novembre 2025.
Cécile Kohler et Jacques Paris, enfin libre !
Ils sont sortis de la sinistre prison d’Evin à Téhéran après 1 277 jours de détention. Leur parcours croise l’enseignement à Nantes, un voyage touristique qui vire au drame en Iran, puis de lourdes accusations d’espionnage, jusqu’à une liberté sous conditions : caution, surveillance, et attente du retour.
De Nantes à l’arrestation
Jacques Paris a enseigné au lycée Clemenceau à Nantes, territoire où il avait tissé sa vie professionnelle et personnelle.Le 7 mai 2022, alors que leur séjour touristique touche à sa fin à Téhéran, Jacques Paris et Cécile Kohler sont arrêtés par les autorités iraniennes.Immédiatement, leur statut bascule : de visiteurs à détenus d’État, placés en isolement.
Les accusations et l’enfer carcéral
Accusés d’espionnage au profit d’Israël ou de la France, de complot contre la sécurité nationale et d’autres chefs graves, ils font face à un procès dont les détails restent flous.Ils passent de longs mois en isolement, sont privés presque totalement de contacts, et subissent des conditions qualifiées d’inhumaines.En octobre 2025, Cécile Kohler est condamnée à 20 ans de prison, Jacques Paris à 17 ans.
Vers la liberté sous condition
Le 4 novembre 2025, après plus de trois ans de détention, leur sortie de prison est annoncée par le président Emmanuel Macron.Ils sont accueillis à la résidence de l’ambassade de France à Téhéran et placés en « liberté sous caution ».La diplomatie iranienne précise qu’ils seront soumis à surveillance et interdits de quitter le territoire tant que la procédure judiciaire n’est pas achevée.La France poursuit les négociations afin de les rapatrier dans les meilleurs délais.
Pourquoi Nantes reste au cœur de ce récit
Nantes n’est pas un simple pied-à-terre : c’est là que Jacques Paris a forgé son identité d’enseignant et que s’ancre la dimension humaine du drame.La communauté nantaise suit leur sort, amplifie les appels à leur libération, renforçant l’attachement local à cette histoire singulière.Cette origine renforce la symbolique : un professeur de mathématiques de Nantes devenu otage d’État à l’étranger, un parcours inattendu qui illustre la fragilité des droits en contexte international.
À suivre…
Le retour effectif en France, la levée des conditions de surveillance et le chapitre judiciaire restant sont désormais en jeu.Leur libération marque une étape majeure mais non la fin du combat.Depuis Nantes jusqu’à Téhéran, l’histoire de Jacques Paris et Cécile Kohler témoigne des enjeux diplomatiques, de la vulnérabilité des voyageurs et de la force du lien à une ville d’origine.